« Les chats griffent, les photos graphent affirmait Delphine Seyrig dans l’émission Dim Dam Dom dans les années soixante. Les photographies de Lionel Kazan sont, à l’inverse, des caresses pour les yeux qui veulent bien les regarder. » déclare Olivier Saillard en avant-propos.
« C’est une chose de porter un projet, une autre de le mettre en forme ! J’avais des photos, j’en cherchais d’autres encore, j’avais une idée, un souhait. Mais quelle forme donner à tout cela ? Je savais ce que je ne voulais pas… C’était un début. » Ainsi Alexandra Kazan exprime son souhait d’un livre hommage à ce père aimé et mystérieux et à son œuvre photographique méconnue.
Chronologique, l’ouvrage est une invitation à retraverser trois décennies à travers l’œil d’un photographe : une peinture de l’atmosphère socio-culturelle, des styles vestimentaires, des icônes mais aussi des coulisses d’un métier, entre shootings et studios.
On découvre ceux qui ont croisé la route de Lionel Kazan : le réalisateur Marc Allégret, qui lui offrira son premier appareil photo à l’âge de douze ans, la fondatrice du Elle, Hélène Lazareff, le directeur artistique du Vogue US Alex Liberman. On écoute ceux qui ont participé au monde de la mode : mannequins comme Bettina Graziani ou celle qui deviendra sa femme, Pia Rossilli, rédactrices comme Claude Brouet ou Marie-Thérèse des Cars, photographes et amis, comme Gilles Bensimon ou Jean-François Clair, publicitaires comme Jean Feldman.
Ainsi, alternant documents d’archives, planches-contacts, tirages et couvertures de presse, le livre est riche de clichés inédits.
Lionel Kazan, photographe, 1930-2016, raconté par sa fille… Alexandra Kazan, Liénart Edition, français-anglais, 2016, 280 pages.